En tant que coureur ou sportif d’endurance, nous nous demandons toujours quelle place donner à la préparation physique dans notre entraînement. Dois-je plutôt aller courir, « faire des bornes », ou caser dans ma semaine une « session gainage » ?
Ces entraînements soporifiques de renforcement musculaire à base d’exercices statiques et d’abdos ne plaisent guère à votre carnet d’entraînement ou votre Strava, sur lesquels vous aimez voire accumuler les semaines à haut kilométrages. Certes ! Mais c’est que vous n’avez pas la bonne définition de « préparation physique » !
C’est quoi la course à pied ?
La course à pied en tant que discipline sportive est une forme de préparation physique poussant les qualités « aérobies » et « endurance » à leur paroxysme. Seulement, pour courir vite et longtemps, avoir un bon système de transport de l’oxygène et une bonne utilisation des réserves énergétiques ne suffit pas. Autrement dit : les qualités « cardiovasculaires » ne sont pas le seul facteur d’intervention dans la performance en « endurance aérobie« , pour laquelle il ne faut surtout pas oublier les qualités musculaires. Grossièrement, votre capacité à solliciter au mieux vos fibres musculaires est aussi déterminante que la puissance de votre moteur cardiaque. Ainsi, un gain de force bien ciblé sur certains groupes musculaires permet de passer des caps que vous ne passeriez pas uniquement en courant.
Et alors c’est quoi la préparation physique ?
La « PPG », comme on l’appelle dans le jargon, ne se résume pas à faire la planche (gainage) sur les quatre faces et à faire des squat jump. D’ailleurs, PPG, pour préparation physique générale, n’est pas vraiment le terme exact, puisque ce qui nous intéresse pour gagner en efficacité dans l’entraînement, c’est de mettre en place une préparation physique spécifique (PPS).
La préparation physique en course à pied comporte une multitude de famille d’exercices : éducatifs de course, bondissements, travail de pied… pour les aspects « techniques ». Mais encore : musculation avec ou sans charges, renforcement musculaire, prophylaxie (un terme pour se la péter un peu et qui signifie grosso modo « prévention des blessures »)… pour les aspects « physiques ».
L’intérêt de la PP en sport d’endurance est multiple : meilleure qualité gestuelle et meilleure coordination (aspect technique), gain de force musculaire et prévention des blessures (aspect physique).
Qu’est-ce qu’on fait de tout ça ?
Cet article sensé vous faire adopter la préparation physique dans votre entraînement ne vous donne pas de réponses précise ? C’est normal ! Chaque athlète/sportif a un objectif et un profil différent, il serait donc bien stupide de vous donner des généralités ou des phrases toute faite comme : « faites des squats » ou « faites du gainage ». En réalité cela dépend de votre profil, votre objectif, vos qualités/lacunes, et de vos disponibilités pour l’entraînement. Un coureur doit d’abord courir, et il faudra alors intégrer d’autant plus efficacement les bons exercices au bon moment si vous vous entraînez peu.
Il n’empêche, les meilleurs athlètes d’endurance, en course à pied ou ailleurs, pratiquent tous la musculation. Quand on dit musculation, on ne demande pas de soulevé 150kg à l’arraché, mais de trouver le bon dosage pour enclencher des sollicitations musculaires qu’on ne trouverait pas directement dans nos entraînements habituels.
Dans nos prochains articles, nous rentrerons plus en détails dans les familles d’exercices et leur utilité.