Comment reprendre la course à pied ?

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A chacun sa performance. Nous avons beau encadrer des athlètes de haut niveau, qui s’acharnent tous les jours à la tâche pour gagner quelques précieuses secondes ou simplement ne pas en perdre, et nous avons beau être hallucinés par tant de discipline et de pugnacité au quotidien, il n’empêche que la course à pied ne se résume pas qu’à la performance.

Pourquoi se faire mal ?

Le ou la débutant(e) se pose toujours un milliard de questions sur le pourquoi du comment se remettre à courir. Il y a les « pas assez volontaires » (qui ont du mal à se mettre un coup de pied aux fesses pour se sortie du canap’), et il y a les « trop volontaires »… qui en font plus que ce que le corps peut assumer, et qui foncent branle-bas de combat vers la blessure. D’ailleurs, le second profil nous revient plus souvent que le premier… un constat pas si paradoxal qu’il n’en a l’air puisque la personne qui choisit de courir a généralement ce trait de caractère qui la pousse à se mettre en difficulté.

Si supporter la douleur est une raison sine qua non pour pratiquer la course à pied, il ne faut pas tomber dans l’abus… et ne pas se tromper de douleur. Sentir le coeur qui tape et les muscles qui s’épuisent est ce qui rend notre sport si grisant, mais pousser la machine à plein régime à chaque sortie est une erreur monumentale, et ne pas écouter les signaux de douleurs mécaniques (tendons, os, ligaments, etc.) en est une encore plus grande.

Mieux vaut « pas assez » que trop

Retenez bien cette phrase puisque c’est elle qui vous sauvera dans la majorité des cas. En tant qu’encadrant / entraîneur, nous avons le rôle de tempérer les sportifs pour qu’ils pratiquent leur discipline de façon équilibrée entre santé et performance.

Le principe de progressivité est essentiel. Il est valable pour tout le monde. Si un athlète qui s’entraîne plus de 100 bornes / semaine à coup de 8 ou 9 entraînement doit descendre à la moitié voire au tiers de sa charge d’entraînement en phase de reprise, vous imaginez bien que le runner débutant devra partir de bien moins que ça, quitte à accepter une phase de remise en condition avant même d’attaquer ses premières foulées.

N’attendez pas le miracle

Si notre discours va vers la modération, il n’empêche que si vous ne faites rien, la situation ne s’améliorera pas. Il est ô combien difficile de savoir si vous en faites trop ou pas assez dans l’entraînement, et le principe du « mieux vaut pas assez » est un leitmotiv essentiel à votre pratique. Ceci étant, l’inactivité est un ennemi de taille, même pour le sportif blessé. Evidemment, certaines blessures nécessitent une phase de repos complet et / ou de rééducation, et ce sera alors au corps médical de donner son feu vert à une reprise en douceur (médecins, kiné, etc.).

Passé ce stade, si vous attendez que tout redevienne comme avant d’un coup, vous risquez d’être grandement déçu. Certaines douleurs « résiduelles » et petits bobos ne passeront pas sans une phase de reprise (très ?) progressive de l’activité physique (qui peut se traduire selon le profil par du renforcement musculaire, vélo, marche, natation, jogging alterné, etc.). Dans le jargon, nous appelons cette phase « réathlétisation », c’est à dire le retour au sport. Nous intervenons généralement à partir de ce stade, et jusqu’au retour à la performance, après avoir étudié votre profil et échangé pour savoir si nous avons la compétence dans votre cas de figure précis, ce qui n’est pas forcément le cas.

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